(Les événements de ce chapitre se déroulent avant les chapitres 13 à 18.)
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— « Je vais lui révéler la vérité », déclara l'Empereur, la voix ferme, sans trembler.
Il s'adressait à Meilin, son ancienne épouse.
La seule femme qu'il ait réellement aimée.
La même qu'il avait sacrifiée au nom du trône.
La mère de Liyan .
Meilin se crispa.
Ses yeux violets, calmes d'ordinaire, flamboyaient d'un feu contenu, tel un brasier que le temps n'avait jamais réussi à éteindre.
— « Pourquoi maintenant ? » demanda-t-elle, d'une voix basse, presque brisée.
L'Empereur détourna légèrement le regard, ses yeux fuyant le sien pour contempler la cour intérieure, où un arbre aux feuilles pourpres tremblait sous un souffle d'air léger.
— « J'ai envoyé ma femme, Xīyue, le servir… » (chapitre 8)
— « Tu sais que j'attendais qu'il trouve une fille digne… » (il pensait à Yuèyao)
— « Au début, je croyais qu'ils finiraient comme nous. »
— « Alors j'ai envoyé Xīyue… pour tester Yuèyao. Ou la briser, si besoin. » (chapitre 11)
— « J'avais peur qu'il refasse la même erreur que moi… croire que toi, Meilin, tu étais une bonne solution pour régner. »
Meilin le fixa, glaciale.
Un froid que même le soleil d'hiver n'aurait pu dissiper.
— « Tu parles comme si j'étais la faute dans ton histoire. »
— « C'est toi qui m'as arrachée à mon fils. Toi qui m'as bannie de sa vie. Et maintenant, tu veux 'tout révéler' ? »
L'Empereur monta lentement à cheval, prêt à partir, son manteau sombre ondulant comme une ombre portée.
— « Ma décision est prise. Je ne viens pas pour te consulter. »
Puis, sans daigner se retourner, il ajouta, d'une voix plus douce mais coupante :
— « Mais tu avais le droit de savoir. Parce que tu es sa mère. »
Et il s'éloigna, emportant avec lui son silence et tout le poids du pouvoir.
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Il arriva dans la ville de leur fils avant elle.
C'est pourquoi Meilin ne fut pas présente lors des événements du chapitre 13.
Tout ce chapitre est donc antérieur aux chapitres 13, 14, 15, 16, 17 et 18.
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☀ Présent — Retour au chapitre 19
Le lendemain, Meilin franchit enfin les portes de la ville.
Mais ce n'était plus la Pure Consort.
Ce n'était plus la favorite déchue du palais.
C'était une mère.
Une mère qui venait pour dire la vérité.
Pour regarder Liyan en face et lui murmurer, si fort que le monde l'entende :
« Je suis ta mère. »
Pour lui avouer les années volées.
Pour lui rendre ce qu'on lui avait dérobé :
une origine.
un amour.
un nom.
Elle était prête à crier son nom au vent :
« Liyan est mon fils.
L'héritier que j'ai porté dans mes entrailles. »
Elle avait même rêvé de revoir son visage, de caresser ses cheveux noirs et de retrouver son souffle, ce souffle fragile qu'elle avait connu lorsqu'il était encore un enfant trop petit pour affronter seul les nuits froides.
Mais quand elle arriva…
Le palais était silencieux.
Une sorte de silence lourd, presque palpable, comme si les murs retenaient leur souffle.
Et Liyan… avait disparu.
Avec Yuèyao.
Sans laisser une lettre.
Sans un mot d'adieu.
Sans promesse.
Juste un vide.
Un silence.
Comme une réponse muette à tous les silences qu'on lui avait imposés, à elle, Meilin, pendant tant d'années.
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Le vent, cette nuit-là, racontait aux murs la douleur d'une femme que l'on avait trop fait taire.
Fin du chapitre 19