« Certains regards ne questionnent pas.
Ils condamnent. »
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Dans la grande salle du vieux palais, l'air était lourd comme un fil tendu prêt à rompre.
L'Empereur était assis, impassible.
À sa droite, Xīyue, son épouse, droite comme une statue.
Derrière elle, Jinlian, toujours debout, toujours dans l'ombre.
Mais de l'autre côté…
se tenait une femme que Ken n'avait jamais vue.
Elle était vêtue sobrement.
Ses longs cheveux violets glissaient sur ses épaules comme une cascade d'ombre.
Et ses yeux… ces yeux violets profonds, presque familiers, restaient calmes et impénétrables.
Meilin.
Il ne savait pas qui elle était.
Mais elle… savait très bien qui il était.
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L'Empereur prit la parole.
— « Tu es le serviteur de mon frère, Liyan. »
Sa voix était posée. Mesurée.
Comme si cette phrase n'était qu'une formalité.
Mais chaque mot pesait comme du plomb.
Ken — ou plutôt Xū Fang — leva les yeux.
Son regard croisa celui de l'Empereur.
Froid.
Insondable.
Aucun respect. Sauf un Rien.
Puis il répondit simplement :
— « Je ne sais pas où il se trouve. »
Un murmure glacial.
Comme une lame nue sur une gorge endormie.
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Un garde, choqué par ce ton, cracha entre ses dents :
— « Comment oses-tu regarder l'Empereur ainsi, chien ? »
Mais à cet instant, Xū Fang tourna lentement la tête vers lui.
Son regard…
Ce n'était plus un regard humain.
C'était un abîme.
Un gouffre sans fond, si profond que même les dieux auraient détourné les yeux.
Le garde sentit quelque chose…
Une sensation glaciale, étrangère, céleste.
Comme si une divinité venait de poser ses yeux sur lui.
Pris de panique, il leva son arme et bondit.
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— « Assez. »
La voix de l'Empereur claqua comme un fouet.
Le garde s'arrêta net.
Puis l'Empereur tourna lentement la tête vers Xū Fang.
Son regard disait tout sans parler : "Fais attention à tes manières."
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Xīyue, silencieuse, observait.
Elle pensait, troublée :
« Est-ce bien le même Ken que j'ai vu… cette nuit-là ? » (Chapitre 16)
« Ses yeux reflétaient le monde. Maintenant… ils ne reflètent plus rien. »
« Juste une noirceur … inhumain. »
Jinlian, de son côté, pensait froidement :
« Quelle fidélité. Même face à l'Empereur, il reste loyal à Liyan. »
« Un chien fidèle…»
Meilin, elle, voulut parler.
Mais ses lèvres se fermèrent d'elles-mêmes.
Elle ne le pouvait pas.
Pas encore.
Elle devait rester à sa place : celle de la belle-sœur.
Pas celle de la mère.
Mais dans son regard… un millier de mots brûlaient.
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Xū Fang, pourtant, n'agissait ni par loyauté…
ni par pitié mais par haine envers lui même d'oublier son objectif détruit Liyan
En lui, une autre voix parlait.
Une voix intérieure, froide et cruelle.
« C'est à cause de cette nuit… celle où j'ai cru que je pouvais aimer. est que je contrôle la situation »
Quelle belle blague il a serre les poignets fort
« Cette nuit, dans les bras de Xīyue… j'ai oublié que le monde est imprévisible Ce monde est cruel normalement je suis c'est lui qui sait plus que n'importe qui. »
« J'ai cru que je contrôlais tout. »
« Mais je me suis trompé. »
« Pourquoi as-tu disparu, Liyan ? »
« Qu'est-ce que l'Empereur t'a dit, pour que tu partes sans un mot ? » (Chapitre 15)
Ses yeux se firent plus sombres encore.
« Sois sûr d'une chose, Liyan… »
« Ce ne sera pas l'Empereur qui te tuera. »
« Ce ne sera aucun ennemi. »
« Ce sera moi. »
« Moi, Ken. »
« Celui que tu as libéré. Celui que tu as nommé Xū Fang. Celui que tu penses sans ta libration il sera rien . »
« Je ne laisserai personne te tuer. Parce que ce droit… m'appartient. »
« Je te le promets. »
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Ce que personne ne savait…
Ce que personne ne soupçonnait…
C'est que l'Empereur ne cherchait pas Liyan pour le punir.
Mais pour l'élever.
Il voulait en faire son héritier.
Fin du chapitre 20.